Reconversion.info

 

C’est avec l’esprit décrit ci-dessous et ce souffle que nous développons cette mission.

Une idée de Reconversion. Ne la laissons pas s’endormir. Donnons-lui naissance en 24 heures.

Reconversion Professionnelle

Quel chemin prendre ? Parler de reconversion, cela demande du temps et de l’expérience.

 

On peut avoir des facilités d’écoute et d’empathie, mais de là à en faire une activité professionnelle et un service qui, rendu, justifie dans la satisfaction du client, une prestation payée au prix de la concurrence, voire plus … Il y a un écart.

Dans la reconversion professionnelle, le mot le plus difficile à retenir n’est pas reconversion mais bien professionnelle.

Cela signifie que cela devient l’identité nouvelle de la personne, qu’elle veut en faire son identité face aux Autres, être reconnue, assez pour que d’autres lui reconnaissent cette identité, et qu’un échange financier se réalise.

On est payé.

Assez bon pour l’être Assez.

Assez souvent pour en faire un revenu. Au mieux, notre revenu principal.

Là, on commence à entrer dans un autre monde et dans une performance.

 

Reconversion ! 3.600.000 y pensent chaque année.

Source DARES novembre 2018

Reconversion ! La préparer pour réussir sans échec.

Source DARES, novembre 2019

Ceux qui ne bougent pas peuvent subir un mal-être à l'immobilisme.

Source DARES, novembre 2019

EXEMPLE D’UN EXERCICE A REALISER

La Story

Exemple d’un exercice d’identité :

« On a tous une histoire qui nous ressemble. Ecrivez la vôtre ».

Je me prête à l’exercice. Voici ce qui pourrait être la mienne.

20 ans de conseils quand personne ne le faisait (début en 1980), très jeune (22 ans) parce que c’était mon identité, vif et rapide car c’étaient mes qualités, mes clients m’ont donné mille regards différents pour mille clients différents.

Pourquoi si jeune quand, de cette époque, personne ne connaissait l’INPI, les marques, et que les entrepreneurs se résumaient aux commerçants du coin.

Orphelin à 12 ans de père et mère, décédés à l’étranger. L’Histoire dit qu’ils étaient un peu « barbouze ». Mon frère, ma sœur, nous découvrions la France car rapatriés.

Une situation brusque qui fait que vous comprenez que personne n’allumera la lumière de la Vie pour vous. Que c’est devenu votre « job » et votre réalité. La réalité qui vous fait dire, que le pire n’était pas pour vous, mais pour eux, car ils ne méritaient pas de mourir. Le genre de message que les orphelins comprendront, un message qui nous assemble. La raison plutôt que l’émotion.

Tellement envie d’une vie qui bouge que, pour mon mariage, il m’a été impossible de le faire en France. Sans signification. Alors j’ai proposé à mon épouse de le faire en Afrique du Sud. C’était en 1992, au moment de la révolution africaine. Je voulais fêter et être près de cet homme que personne ne connaissait, Nelson Mandela.

Atterrissage, ambassade à Johannesburg, tribunal pour le mariage, témoins « in the street », robe de mariée dépliée, say « Yes ! » I said « Yes ! ». Simple comme baptiste. Crise de larmes nerveuses de ma femme et bouquet qui s’écrase sur ma tête, sous un coucher de soleil d’enfer, car elle a du sable dans les chaussures.

Et là, dans le rétroviseur de la location de voiture, je prends la décision la plus importante de ma première vie, choisir entre la sécurité et l’inconnue. Au loin, comme une image d’un Lucky Luke, j’ai Johannesburg et son confort qui s’effacent dans cet hiver africain et en face de moi, l’immensité très dark de la nuit qui s’installe, avec à l’esprit, une première crise inattendue. Une route hypothétique à suivre que je ne connais pas, pour un Bed & Breakfast signé mais inconnu. Je soupèse la situation, le bouquet est bien posé derrière. L’émotion est passée. Les étapes sont prévues, attendues, même si dans les routes qui s’annoncent, pas âme qui vive. L’hiver austral est là. Il faut juste trouver.

Alors je roule, et l’extraordinaire arrive.

Un stop pour manger et une salle qui salue notre « honey moon » avec un champagne offert et de la viande de crocodile sous la fourchette. Une indication sur la destination d’une piste à gauche, trouvée. Et la propriété d’un diamantaire bijoutier qui s’ouvre, sous des airs d’opéra ! L’homme blanc de peau, était blanc de peur du monde qui s’affranchissait. Re « honey moon », champagne et nuit d’enfer.

C’était parti pour deux mois et la remontée de l’Afrique jusqu’aux chutes Victoria.

Reconversion, je te connais. Adaptation, on se connait.

Dix ans après, c’est le divorce. Sur le bateau de la nouvelle vie, elle oublie ses enfants. Certaines mères sont ainsi. J’apprends à devenir « père à émotions ». « Urgences » au pluriel, tout ce qui touche nos enfants nous touche dix fois plus.

D’entrepreneur victorieux, je deviens enseignant dans un monde d’habitudes et encore d’habitudes. Une plaie, une douleur, qui devient une force grâce à la jeunesse que je vois.

Vingt ans de jeunes devenus moins jeunes. Un élixir de jeunesse que cet âge où le lendemain est la première signification véritable du mot « Avenir ? » quand, nous, adultes, les renvoyons au doux confort des futures années à venir. Sans savoir que pour eux, c’est leur demander de se projeter aussi loin que sur Mars et Jupiter.

On les dit rêveurs. C’est faux, ils sont terre à terre. Focalisés sur le match de demain, l’interrogation ou le contrôle, passé et vite oublié. Pour ne penser qu’au suivant.

Des sportifs de haut niveau ne font pas mieux qu’eux. Match après match. Quand ils chutent, ils espèrent demain. Demain, c’est à dire tomorrow. Tomorrow sera un nouveau jour.

Vous comprenez mieux l’incompréhension qu’ils ont de « parcoursup ». S’imaginer dans six mois ! Celui qui a crée ce processus l’a pensé comme un adulte pour des jeunes adultes cadrés. Rien n’est fait pour les jeunes. Il faut qu’ils puissent agir librement en Septembre, au feeling, sans organisation. Certes, ils nous bousculeront ; n’est-ce pas un peu leur fonction ?

Laissons les rêver sinon le monde qu’on va construire va les effacer. Effacer sa jeunesse, c’est risqué pour son avenir.

Dans cette mission publique que j’ai aimée, j’ai appris l’intérêt général. La différence, l’attente, l’inattendu, la jeunesse et la vitesse sans la performance mais avec une forme de liberté qui la rend belle. Différente.

Je terminerais qu’avec vingt ans de service public, mon œil et mon esprit se sont ouverts aux autres. Vingt ans d’entreprenariat auquel s’ajoute vingt ans car j’ai continué, en libéral, en salariat, à écouter, conseiller. A vivre avec les projets des autres, nombreux, divers, variés, simples comme compliqués.

C’est dans cet ensemble que je construis « Reconversion.info ». Une reconversion professionnelle qui va de l’écoute à l’action. Un mix personnel, un mix collectif. A chacun d’y mettre un peu ou un peu moins, suivant ses ingrédients.

Ce que j’ai appris dans cet ensemble ? On ne peut pas être différent de ce que l’on est. Ou alors pas trop longtemps.

William Commegrain

 

 

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